BRESIL (3)
Vendredi 10 octobre : sortie de Bahia mouvementée par de petites rues accidentées , on se retrouve dans le joli quartier du stade restauré de très belles couleurs . A côté un étang charmant avec des statues de bahianaises.
Début de bouchon , il s’agit encore d’un accident de camion . Aujourd’hui forte chaleur , la route est assez belle sauf à chaque traversée d’agglomération où elle est totalement dégradée . Nous sommes sur la BR 242 , route moins encombrée que d’habitude . Nous traversons le parc national montagneux DA CHAPADA DIAMANTINA .
Bivouac à Itaberaba , immense station service avec un endroit charmant réservée aux voitures et pourquoi pas aux camping-cars !
Samedi 11 octobre et dimanche 12 octobre , nous allons traverser des paysages très différents allant de la basse montagne avec une végétation assez aride à des espaces plus diversifiés appelés cerrado . Nous nous retrouverons au milieu de vastes plaines ponctuées de fazendas ( ferme tendance ranch ), plantées de coton .
ICI LA RECOLTE DU COTON A ETE FAITE
La plaine va laisser la place à de nouvelles collines et du cerrado . De temps en temps apparaissent des feux de broussailles . Tout à coup la circulation s’arrête et bientôt un bouchon très important se forme . Un énorme camion brûle sur la route . On nous fait passer très très près par un chemin de terre rouge , la chaleur est intense . Impressionnant dans la nuit tombante .
Arrêt pour la nuit 10 kms plus loin à Formosa , grande banlieue de Brasilia .
Lundi 13 octobre : très mauvaise surprise du matin , la bouteille de gaz est déjà vide . Route très pénible entre Formosa et Brasilia .
BRASILIA :
Une ville d’avant garde , construite au milieu de” nulle part “, le but était d’exploiter les vastes ressources de l’intérieur du pays et pour ce faire , Rio la capitale était très éloignée . Trois hommes se” trouvèrent “ pour mener à bien un projet pharaonique : le président de l’époque Juscelino Kubitcheck , l’architecte Oscar Niemeyer et l’urbaniste Lucio Costa . La construction de la ville se fit en moins de quatre ans grâce au travail sans relâche des paysans pauvres du nordeste et le transfert de capitale de Rio à Brasilia eut lieu le 21 avril 1960 . Vu du ciel , le plan de Brasilia ressemble à un avion avec des monuments posés les uns après les autres le long de l’Eixo Monumental ( une immense avenue ) formant le fuselage et ses zones résidentielles et commerciales se déployant le long des ailes avec des blocs d’appartements similaires pour éviter l’émergence de quartiers aisés .
VUE GENERALE PRISE DE LA TOUR DE TELEVISION
LA CATHEDRALE ET SA COURONNE D’EPINES
LES IMMENSES VITRAUX POUR QUE LES FIDELES PUISSENT COMMUNIER AVEC LE CIEL
LE CONGRES NATIONAL ET SES TOURS JUMELLES
LES COUPOLES SYMBOLISENT L’OUVERTURE DU GOUVERNEMENT A TOUTES LES IDEOLOGIES
STADE GARRINCHA
SANCTUAIRE DOM BOSCO
7500 MORCEAUX DE VERRE DE MURANO
PONT JK SUR LE LAC ARTIFICIEL QUI S’ETEND SUR 40 KMS AU SUD DE BRASILIA
MEMORIAL JK QUI ACCUEILLE LA TOMBE DU FONDATEUR DE BRASILIA
Brasilia , 2,6 millions h , n’est plus une ville futuriste , ses habitants la disent un peu ennuyeuse mais ses grands restaurants attirent beaucoup de monde . Elle est située à 1200 m . En ce moment c’est le printemps et pourtant il y fait très chaud ( 40 dg ). C’est la seule ville du 20 ème siècle inscrite au patrimoine mondial de l’ UNESCO . Nous avons passé 4 jours au camping de l’auberge de jeunesse , 4 jours agréables avec beaucoup de bruit , de chants et de discours . C’était un rassemblement de jeunes partisans de Dilma Roussef en campagne électorale . Nous avons pu faire recharger notre bouteille de gaz grâce au directeur de l’AJ (coût : 20 euros ).
RENCONTRE AVEC UN BELGE ET UNE AUSTRALIENNE FAISANT LE TOUR DU MONDE
Vendredi 17 octobre , en quittant Brasilia , nous faisons un détour pour visiter une petite ville : Pirenopolis , à l’architecture coloniale portugaise dont l’histoire est dominé par la ruée vers l’or .
UN COIN DE FRAICHEUR DANS LA FOURNAISE
Samedi 18 , dimanche 19 , lundi 20 octobre : trois jours de route pour aller à Iguaçu . Le paysage devient de plus en plus sophistiqué : tout l’immense espace se couvre de cultures , blé , soja , arbres fruitiers ( oranges ) , ananas , canne à sucre ( ethanol à 0,70 euro le litre ) .
CANNE A SUCRE
UNE BROUETTE POUR 10 REALS ( 3,30 EUROS )
Lundi soir , bivouac à Itaipu . Demain nous allons visiter un barrage .
Mardi 21 octobre ,le barrage d’Itaipu sur le Parana , construit en commun avec le Paraguay est considéré comme le plus grand du monde d’après le guide du routard (son concurrent est le barrage des trois gorges en Chine ).Une construction de béton gigantesque de 9 kms sur 200m de haut , commencé en 1975 et achevé en 2007 . Il produit 90% de l’énergie du Paraguay et 25% de celle du Brésil . Visite en bus commentée en portugais et anglais , pas trop technique ce qui nous convenait .
L’après-midi , visite au parc des oiseaux situé à l’entrée des chutes d’Iguaçu . Très intéressant il est consacré principalement aux oiseaux de la région . Ces derniers sont présentés dans de grands espaces mais quand on prend une photo il est difficile de faire abstraction des grillages .
Mercredi 22octobre : les chutes d’Iguaçu
Dès la première heure nous sommes au guichet du parc , 12 kms en bus , arrêt devant l’hôtel des cataractes et là , commence un parcours extraordinaire de 1,2 km . Les chutes du petit fleuve Iguaçu ( 600kms ) sont sans conteste les plus grandes et les plus belles du monde . Elles s’étalent sur 2,8 kms et les plus hautes atteignent 80m . Leur nombre varie de 150 à 270 .
Jeudi 23 octobre , nous passerons la frontière pour nous rendre au Paraguay , non sans regrets de quitter un aussi grand et beau pays , mais nous avons décidé de nous en tenir à notre itinéraire . Le Brésil : un pays qui nous bluffé par sa diversité ( côtes , forêts , montagnes , collines , plaines immenses ) et sa beauté . La générosité des brésiliens toujours prêts à rendre service , leur gaité , leur grande simplicité en tout cas ceux que nous avons côtoyés dans la vie de tous les jours nous ont touché . Nous étions partis avec quelques appréhensions après les “on dit” sur l’insécurité et la criminalité mais nous ne nous sommes pas sentis menacés . Notre seul regret : il y avait tellement de choses à voir que nous n’avons pu donner qu’une image superficielle d’un pays aussi riche de beauté et d’histoire . Une réserve toutefois , la folie irresponsable de certains conducteurs de camions provoquant de nombreux et graves accidents . Nous sommes restés 41 jours au Brésil et nous avons parcouru 8600 kms . L’amazonie , ce sera pour une autre fois .
On a évoqué plusieurs fois le cerrado sans dire ce qu’il en est . C’est la savane sud-américaine mais en beaucoup plus diversifiée . Ce peut être une prairie , des broussailles , des ilots d’arbres (palmiers ) et même de la forêt . Le cerrado abrite de nombreux animaux , entre autres le loup à crinière , le tatou géant , quelques huit cents oiseaux et dix mille plantes . Il recouvre plus d’un quart de la superficie du Brésil mais il souffre du fait de l’envahissement des cultures .