COSTA RICA ( 1 )
Mardi 10 mars , poste frontière de Paso Canoas entre le Panama et le Costa Rica , bâtiment antique et délabré , fonctionnaires très sympathiques . Ici , comme dans tous les autres pays depuis l’Argentine ( sauf en Colombie où il n’y a pas eu de contrôle ) interdiction d’entrer dans le pays avec des fruits et légumes et de l’artisanat en bois . Une fonctionnaire est venue contrôler le camping-car et le visiter sommairement . Passage rapide dans les bureaux , et on était tout seuls pour les formalités du camping-car . Souscription de l’assurance obligatoire , 35 dollars pour 3 mois .
Ensuite nous avons fait connaissance avec le paysage costaricain , très beau , bananiers , cocotiers , arbres fleuris , nous sommes aux tropiques , il fait très chaud . Nous suivons la côte mais de loin . Plusieurs tentatives pour nous rendre au bord de la mer se soldent par un échec . Les routes sont impraticables pour le camping-car . Nous nous arrêtons dans une petite ville, Dominical et comme toujours en cas de difficultés pour s’arrêter nous allons dans une station service . Le responsable , très sympathique met à notre disposition wc et salle de bains .
Mercredi 11 mars : nous allons au parc le plus célèbre du Costa Rica qui se trouve à côté de l’endroit où nous nous sommes arrêtés hier : le Parque National Manuel Antonio qui additionne forêt tropicale et plages de sable blanc . La route qui auparavant était étroite et difficile ( dixit le Lonely Planet ) s’est transformée en excellente route . Tout le long se sont construits des hôtels , des refuges de toutes sortes pour des kyrielles de touristes . Parking pour le camping-car à côté de l’entrée qui se trouve en face d’une très belle plage : 6 dollars , entrée du parc 16 dollars par personne . Nous aurions du rencontrer des iguanes , des singes hurleurs , des capucins , des paresseux , des singes écureuils . Mais dès l’entrée , en se retrouvant sur un sentier plat occupé par des vagues de touristes , nous nous doutions bien que notre entreprise allait s’achever par un échec . Très maigrement nous avons aperçu , un paresseux ( mal photographié ) , une guenon et son petit (mal photographiés ) , un lézard , quelques papillons , deux ravissantes chauves –souris , tout cela sous un soleil de plomb avant d’arriver à une belle plage entourée de cocotiers et avec en arrière plan la magnifique forêt tropicale .
Nous nous sommes senti plutôt déçus de notre premier contact avec le Costa Rica et ses parcs .
En sortant du parc , le long de la côte , nous avons parcouru des dizaines de kilomètres plantés de chaque côté de la route de palmiers à huile qui ont remplacé les anciennes bananeraies décimées par des maladies . Nous avons photographié une usine très gardée .
Nous avons continué à rouler jusqu’à San Jose avec un arrêt sur le pont du Rio Tarcoles d’où l’on peut apercevoir des crocodiles .
RIO TARCOLES
San Jose , la capitale ( 1,5 million d’habitants ) se trouve sur la cordillère centrale à 1200 m d’altitude . Nous devons nous rendre au consulat de l’ambassade de France car nos passeports bien que valables encore cinq ans n’ont plus de pages libres , nous les avons beaucoup utilisés ces cinq dernières années .
Arrivée difficile à San Jose , une circulation dense , des trous partout , des caniveaux béants sur les côtés . Nous nous sommes arrêtés après avoir tourné pendant au moins deux heures sur un parking d’entreprise qu’il faudra quitter tôt demain matin .
Jeudi 12 mars , l’adresse de l’ambassade sur le guide étant très mal expliquée , nous nous sommes retrouvés devant la résidence de l’ambassadeur et nous avons trouvé l’adresse du consulat après beaucoup d’errance . Le consulat se trouve en réalité à côté du garage Mitsubichi , route de Curridabat . La fonctionnaire qui nous reçoit nous dit que même si nos passeports sont encore valables cinq ans , il faut en faire de nouveaux ( en France car le consulat ne peut se charger de cela ) avec tous les papiers que cela exige et en particulier un extrait de naissance dont nous pressentons qu’il va être difficile à obtenir . Nous ressortons du consulat un peu déprimés . Nous allons à Cartago , une petite ville à trente kilomètres de San Jose où nous pensons nous arrêter plus facilement pour trouver un internet . Nous y passons deux heures et en sortons encore plus déçus que le matin . Nous n’avons rien de positif . Le soir nous revenons à San Jose . Nous trouvons un bivouac dans un quartier tranquille non loin du consulat . Deux gardiens des résidences viennent aussitôt voir à qui ils ont à faire . Ils doivent être satisfaits puisqu’ils nous apportent une bouteille d’eau .
Vendredi 13 mars , dès la première heure nous sommes de retour au consulat . La fonctionnaire qui a l’air de diriger le service voyant nos airs marris nous dit : nous allons faire autrement . C’est à dire qu’ils vont se contenter des passeports encore valables . De plus la possession d’une carte d’identité va être déterminante . Vérification est faite de notre domicile sur internet . Les demandes de passeports biométriques sont établies et les passeports seront faits en France . Nous devrons attendre au minimum deux semaines . Nous voici soulagés et avec du temps pour pouvoir visiter le Costa Rica .
Nous allons nous diriger vers une région que nous avions évitée au premier passage , la route étant très montagneuse et difficile, c’est la côte caraïbe au sud-est du pays . Un parc y est très renommé , Cahuita , pour sa forêt tropicale humide côtière abritant une faune extrêmement riche . l’arrivée du camping-car français dans les rues à ornières de Cahuita provoque un effet de surprise chez les touristes qui sont là en nombre . Ne trouvant pas de place pour bivouaquer en bord de mer nous allons comme d’hab sur une station service .
Samedi 14 mars , la région de Cahuita ne nous plaisant pas vraiment ( le parc est inondé ) nous continuons vers le sud jusqu’à Manzanillo . Nous y trouvons un village authentique , une grande plage de sable beige agrémentée de cocotiers , un espace suffisant pour le camping-car , un endroit très agréable où nous sommes restés deux jours . De temps en temps des cris stridents déchirent le calme de l’endroit , ce sont les singes hurleurs .
Lundi 16 mars , il pleut depuis hier soir et nous partons sous la pluie . Tout le long de la côte la campagne est inondée . Nous allons totalement changer de centre d’intérêt et prendre la route de l’intérieur pour aller voir le volcan Irazu qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Cartago . Seulement , il faut encore passer par San Jose et sa circulation impossible . A Cartago , nous faisons un petit arrêt pour visiter l’église , seul monument intéressant de la ville et faire quelques courses au Walmart . Signalons à ce sujet que la vie est aussi chère qu’en France .
RUE DE VILLE MOYENNE AU COSTA RICA
Le volcan Irazu , 3432 m , le plus vaste du pays et considéré comme le plus actif ( 15 éruptions majeures depuis le 18 ème siècle , dont une en mars 1963 lors de la visite de JF Kennedy ) s’est calmé depuis 1994 .
Nous nous dirigeons vers le parc , route difficile comme on s’y attendait et nous espérons pouvoir y rester la nuit . Comme souvent ici nous arrivons devant la barrière fermée du parc (fermeture à 15 h ) . Il fait nuit noire . On se gare sur un tout petit espace qui sert de parking à la voiture de police qui d’ailleurs vient nous rendre une petite visite . La nuit se passe bien . Le matin il fait 5 degrés .
Mardi 17 mars , la barrière s’ouvre avec un peu de retard ( c’est la coutume ici ) et nous pénétrons dans le parc en compagnie de quelques voitures . Prix de l’entrée 15 dollars par personne , 2 pour le véhicule . Deux kilomètres de bonne route bordée d’une agréable végétation fleurie jusqu’au cratère qui en fait sont trois . Le volcan est réputé se couvrir de nuages dès l’ouverture de la barrière , aujourd’hui nous avons de la chance il fait beau , la température s’est beaucoup radoucie . Mais petite déception , certes le cratère principal est vaste mais nous nous attendions à voir un lac vert émeraude et il n’y a que des cailloux ( il est vrai que nous sommes en saison sèche ) .
PETIT CRATERE
Et comme rien ne nous arrête , d’Irazu nous allons à un autre volcan le Poas , 2784 m , qui se trouve à l’ouest sur la cordillère centrale . Comme toujours route difficile . Nous traversons les collines très accidentées de la région du café , le café qui a fait la plus grande partie de l’histoire du Costa Rica et dont nous reparlerons . Comme toujours l’accès est plus compliqué qu’on ne le pensait . Route très pentue . On traverse le village de Poasito sans trouver d’arrêt . On continue dix bons kilomètres jusqu’à l’entrée du parc . Comme pour le précédent volcan , le parc ferme à 15 h . Donc il ne reste que la route pour s’arrêter . Retour en arrière de dix bons kilomètres et on s’installe devant un magasin de souvenirs qui semble fermé .
Mercredi 18 mars , direction le Poas . Alors qu’autour de l’Irazu il y avait une maigre végétation , ici , c’est presque la forêt tropicale . Entrée 30 dollars pour deux et 2 dollars pour le parking . La route menant au cratère est très belle , très fleurie .
Au fond de l’immense cuvette s’étale un lac vert de gris brillant dont s’échappent des nuages blancs à la forte odeur de soufre . Sur la plateforme plus bas il est recommandé de ne pas rester plus de vingt minutes à cause des émanations .
Ensuite , nous prenons un sentier à travers la forêt qui nous mène à un très beau lac environné d’une végétation luxuriante . Nous avons quitté le Poas presque à regret .
L’après-midi , nous nous sommes arrêtés au Zoo Ave présenté un peu exagérément comme un parc . A part les aras rouges , les singes en liberté dans leurs arbres , les iguanes nous passant entre les jambes , les autres animaux , des oiseaux en majorité , étaient derrière des grilles . Mais cet endroit n’est pas un simple zoo , c’est un important centre de reproduction et d’élevage qui s’emploie à réintroduire les espèces endémiques dans leur milieu naturel .
Nous avons continué vers le nord , avons roulé longtemps avant d’arriver à San Carlos ( Ciudad Quesada ) et nous avons passer la nuit sur un chemin conduisant à une entreprise .
Jeudi 19 mars : dans cette région , il y a le volcan Arenal , pas très élevé ( 1633 m ) mais cône parfait que l’on voit de très loin . Cette région , qui était très touristique et très pourvue d’ infrastructures , est en train de péricliter . Pendant des années , de 1968 à 2010 , le volcan a attiré les touristes en émettant sans arrêt et en particuliers la nuit des vapeurs et des projections de roches en fusion . Puis , il a choisi de se calmer et c’est la catastrophe pour la région . Mais il est toujours considéré en activité par les scientifiques . Restent de jolis sentiers à découvrir et des sources chaudes . La région vit encore un peu grâce à un immense lac de retenue , la laguna de Arenal , le plus grand lac du Costa Rica ( 88 kms de long ) où se pratiquent des sports nautiques . Malheureusement ses rives sont difficiles d’accès .